J'ai posé hier, lors de la séance de questions au gouvernement, une question à la Ministre déléguée à la santé et aux affaires sociales, Marisol Touraine, sur l’hôpital public. Retrouvez ci-dessous la vidéo de ma question et de la réponse de la Ministre.
J'ai posé hier une question au gouvernement sur la sécurité. Au lendemain d'une conférence de presse du Ministre de l'Intérieur qui ressemblait à plus à un satisfecit qu'à un bilan objectif, j'ai souhaité l'interpeler sur ses contradictions. Comme je le souligne, le gouvernement mélange tout : la petite délinquance et le grand banditisme. Depuis 2002, la droite a fait adopter plus de 20 lois sécuritaires, sans pour autant faire progresser la sécurité des Français. Rien d'étonnant lorsqu'on sait que plus de 10 000 postes de policiers et gendarmes ont été supprimés pendant le mandat de Nicolas Sarkozy.
J'ai posé aujourd'hui une question lors de la séance des questions au gouvernement concernant la lutte contre le SIDA :
En cette journée mondiale du sida, ma question s'adresse à M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé.
Ma question s'adresse à madame la ministre de la santé. Je souhaite l'interroger sur la gestion de l'épidémie de grippe A liée au virus H1N1.
Jusqu'à maintenant, je ne suis pas intervenu, pour ne pas gêner une action de santé publique. Aujourd'hui, je me dois cependant de dénoncer ce qu'il faut bien appeler les fautes, le scandale d'une prévention mal organisée. J'y suis obligé pour tenter de vous faire comprendre, madame la ministre, qu'il est urgent pour nos compatriotes que vous changiez de paradigme et de méthode.
Hôpital public
Depuis quelques années, l'hôpital public est de plus en plus malade. Les récentes mesures n'ont rien amélioré, bien au contraire. (Protestations sur de nombreux bancs du groupe UMP.) Aujourd'hui, l'hôpital a besoin d'une réforme basée sur la solidarité. Or vous nous proposez une réforme peau de chagrin : réduction des capacités, des objectifs, des moyens et des personnels de l'hôpital. Malgré les dénégations répétées du Gouvernement, il y a bien diminution des personnels, notamment des personnels soignants : plus d'un millier à l'AP-HP, des centaines dans chacun des grands CHU, sans parler des hôpitaux généraux, eux aussi soumis à la pénurie. L'objectif, énoncé à voix basse, est bien, malheureusement, de réduire de 20 000 le nombre de postes de personnels hospitaliers. Il en résultera une diminution de l'accès des patients à l'hôpital, ainsi qu'une diminution de la qualité et de la sécurité des soins.
Réforme de l’hôpital
Madame la ministre de la santé et des sports, un conseiller du président Sarkozy déclarait récemment : « Je ne vois pas de différence entre l'hôpital et l'industrie aéronautique. » C'est bien de cette idéologie que s'inspire votre projet de loi sur l'hôpital, dont nous discutons en ce moment.
Nous n'avons pas le même point de vue : à la différence d'une clinique privée, l'hôpital public ne peut être assimilé ni réduit à une entreprise. Grâce à d'autres valeurs, l'hôpital public se portait bien sous le gouvernement Jospin (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC – Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP), et notre système de santé, qui offrait à tous des soins de qualité, était classé premier du monde. Depuis cette époque, nous avons régressé au huitième ou au dixième rang.